Il est un épisode de l’épopée célinienne qui a jusqu’ici échappé aux grands biographes (François Gibault, Frédéric Vitoux, Henri Godard) du sulfureux auteur de « Bagatelles pour un massacre », et que remet en lumière le petit documentaire récemment publié sur YouTube, « The American Connection » par Jean van der Stegen. Cet épisode, c’est la visite qu’ont rendue les Américains de la Beat Generation à l’Ermite de Meudon, en juillet 1958. Amateurs de littérature, amateurs de Céline, amateurs d’anecdotes toutes plus croustillantes les unes que les autres, foncez ! Émotion et rigolades en perspective… Avec W.S. Burroughs, Allen Ginsberg, Jack Kerouac, Henry Miller, Bukowski, Peter Orlovsky, Gregory Corso.

On avait laissé Philibert Humm sur un quai de Honfleur, après avoir vaillamment descendu la Seine en canoë dans « Roman fleuve ». Il repart à l’aventure, non plus fluviale mais ferroviaire cette fois, dans « Roman de gare », à la manière des hobos américains – de Jack London à Jack Kerouac – qui voyageaient cachés dans des trains de marchandises. Avec son ton décalé et son humour poétique, il nous emporte dans son baluchon, direction la France éternelle.

Thomas Molnar écrivait dans « L’Américanologie : Triomphe d’un modèle planétaire ? » en 1991: « la question ne se pose plus de savoir si le modèle américain est le meilleur, le plus digne d’être imité, il est adopté par défaut de concurrents ». Dans son nouveau roman « Touchdown Journal de guerre », Olivier Amiel mène une réflexion sur l’américanisation qui nous submerge, rarement pour le meilleur et souvent pour le pire, mais sans pour autant la rejeter en bloc.

Face à l’obscurité des temps et à la vaine agitation du monde, loin des mesquines considérations de la tambouille politicienne qui n’a d’autre but que de prolonger la grande dormition des cœurs et des âmes, Jean Montalte, nous propose un chemin vers la lumière, vers la puissance rayonnante du soleil invaincu : celui de la nature et de la littérature.