
Belle toujours : retrouvailles tardives autour d’une question en suspens
Reprendre les personnages d’un film qui eut un certain succès en son temps, les faire revivre plusieurs années après pour raconter la suite de l’histoire : dans le cinéma commercial on appelle ça une « sequel » , genre qu’il est d’usage de brocarder pour son manque d’imagination, sa facilité (c’est généralement une initiative qui limite fortement les prises de risque) et ses motivations qui sont souvent à chercher du côté financier. Mais lorsque le film qu’il s’agit de poursuivre n’est autre que « Belle de jour » de Luis Buñuel et que l’auteur de la « sequel » est Manuel de Oliveira, on sent bien qu’on n’est pas tout à fait dans le schéma de la franchise Marvel ou d’un énième blockbuster décliné en saga ! Plus qu’une suite au premier degré, il s’agit d’un hommage, d’une variation, d’un jeu.