« Nous allons aider notre pays à guérir », déclarait Donald Trump dans une de ses dernières allocutions à ses partisans, au Palm Beach Convention Center.
Une élection que les grands médias, toujours aussi sûrs d’eux-mêmes, nous disaient « serrée », entre le camp républicain et démocrate. Pourtant, c’est une victoire nette ce mercredi avec la conquête des États clés de la Pennsylvanie, État démocrate depuis le début des années 2000, et du Wisconsin, historiquement démocrate depuis la fin des années 1980. En 2016, Donald Trump est le premier républicain à avoir remporté cet État depuis Ronald Reagan en 1984. Deux parangons de la déconnexion électorale, deux fractions du pays : conservateur dans les campagnes et très libéral dans les villes.
Donald Trump, 78 ans, devient le premier homme élu à une deuxième présidence non consécutive depuis Grover Cleveland en 1892. En s’assurant ce deuxième mandat, il revient au Bureau ovale alors que la majeure partie du monde politique assurait qu’il ne remporterait plus jamais de mandat.
Et pourtant sa victoire fût relativement rapide. Dès les premières heures ce mercredi, bien plus tôt qu’en 2020, la carte électorale américaine rougit plus vite qu’une jouvencelle amoureuse.
A cela s’ajoute le vote populaire, vraisemblablement remporté par le candidat républicain, une première pour le GOP depuis George W. Bush en 2004. Du côté démocrate, ambiance maussade évidemment. Le co-président de campagne de Kamala Harris, Cedric Richmond, est venu annoncer aux partisans de la candidate qu’elle ne s’exprimerait pas tout de suite. En gros : « Vous êtes venus pour rien. Merci. Au revoir. »
Sécurisation des frontières et augmentation de la production énergétique
Dans son discours de candidat victorieux, Trump ne s’est même pas embarrassé d’une petite mention de son adversaire. C’est un « mandat MAGA » qui s’ouvre pour le républicain avec un programme se concentrant sur la sécurisation des frontières, notamment au sud, la réduction des réglementations, l’augmentation de la production d’énergie aux États-Unis et la réduction des impôts.
Même si Trump a déclaré qu’il s’attendait à ce que son parti garde le contrôle de la Chambre des représentants, la majorité à la chambre basse, reste en suspens. Au Sénat, il dispose déjà, avec au moins quelques voix d’avance, d’une majorité républicaine, lui permettant de confirmer les nominations de son cabinet et des juges. Autrement dit, le paysage politique semble au beau fixe pour lui. Trump s’est notamment vanté de ses victoires auprès de différents groupes d’électeurs, notamment auprès des électeurs noirs, hispaniques et syndiqués, mais aussi ruraux et urbains : « Nous avons mis en place la coalition la plus importante, la plus large et la plus unifiée. Ils n’ont jamais rien vu de tel dans toute l’histoire des États-Unis. Jeunes et vieux, hommes et femmes, ruraux et urbains, ils nous ont tous aidés ce soir. » A l’américaine, le républicain est aussi revenu sur ses tentatives d’assassinat, en les qualifiant de providentielles : « Dieu a épargné ma vie pour une raison. Et cette raison était de sauver notre pays et de lui redonner sa grandeur ».
En ce qui concerne de la suite des événements, notamment la question ukrainienne, affaire à suivre…