Le magazine des idées

Tom Benejam

Articles

To die or not to die : le grand retour du patrouillotisme ! (pour bien rire dans les futures tranchées)

To die or not to die : le grand retour du patrouillotisme ! (pour bien rire dans les futures tranchées)

Qui a écrit il y a plus d’un siècle : « Cette benoîte population gesticule prudhommesquement spadassine, bien autrement que les assiégés de Metz et de Strasbourg ! C’est effrayant, les épiciers retraités qui revêtent l’uniforme ! C’est épatant, comme ça a du chien, les notaires, les vitriers, les percepteurs, les menuisiers et tous les ventres, qui, chassepot au cœur, font du patrouillotisme aux portes de Mézières ; ma patrie se lève !… Moi, j’aime mieux la voir assise ; ne remuez pas les bottes ! c’est mon principe » ? Tout est dit.

Réveillez-vous, sales gwers !

Réveillez-vous, sales gwers !

« Bande de gwers », c’est l’insulte raciste lancée par l’« humoriste » Melha Bedia dans l’émission Liars Club sur Amazon Prime Video. Elle s’était fait connaître en 2019 en proclamant que les Algériens sont « la race aryenne des Maghrébins ». Une habituée des sorties racistes-suprémacistes. Tom Benejam lui règle son compte, à elle, mais aussi à ces post-Français qui se laissent traiter de « gwers ».

« Bref » saison 2 : l’éternel retour du « mou-salaud »

« Bref »  saison 2 : l’éternel retour du « mou-salaud »

Aïe, ouille, la saison 2 de « Bref » débarque après dix ans d’interruption. Dix ans de répit pour nous. Icône malgré lui du « mou-salaud », Kyan Khojandi entame déjà sa tournée promotionnelle, écoulant sa camelote sous les rires de commande des animateurs télé. Mais derrière les hommages de pacotille et la nullité festive, une question demeure : jusqu’où le mou-salaud sombrera-t-il avant de se réveiller ?

Jean-Michel Aphatie, l’Oradour-sur-Gland national

Jean-Michel Aphatie, l’Oradour-sur-Gland national

La polémique est un art bien oublié, trop sanguin, trop brutal. Tom Benejam n’en a que faire. Il renoue avec une veine qui traverse les siècles et nous livre une charge ravageuse. C’est l’inénarrable Jean-Michel Aphatie qui en fait les frais.

Extension du domaine de la Chute

Extension du domaine de la Chute

Omniprésent dans les représentations, mais de moins en moins réellement et concrètement vécu, le sexe, devenu un marché de la société du spectacle comme un autre, obsède notre post-modernité pourtant de plus en plus impuissante malgré le gavage pornographique et les béquilles médicamenteuses. Tom Benejam ausculte la chute tragi-comique d’une activité qui fut jadis naturelle et solaire.

La Passion selon Marc-Édouard Nabe

La Passion selon Marc-Édouard Nabe

Il y a tout juste 40 ans, un jeune écrivain plein de morgue, de colère et de verve crevait l’écran lors d’un épisode de l’émission « Apostrophe » qui tourna au pugilat. Une « entrée dans la carrière » pleine de fureur et de panache qui le marquera à jamais du sceau infamant des infréquentables et des insoumis. Désormais presque disparu dans les limbes d’un ego sans limite, il manque cruellement à un monde littéraire toujours plus insipide et conformiste. Tom Benejam réclame son retour de toute urgence.

« Survival Run » : l’instinct de survie de la postmodernité

« Survival Run » : l’instinct de survie de la postmodernité

La société du spectacle a besoin d’être en permanence copieusement nourrie, à la fois pour occuper l’espace médiatique et pour alimenter les boulimiques réseaux sociaux et leurs cohortes de névrosés du commentaire. Dernière passionnante facétie en date, le « défi » du rappeur Rilès consistant à courir pendant 24 heures devant une scie circulaire. Un « exploit » publicitaire sur lequel revient notre collaborateur Tom Benejam.

Oumar l’a tuer

Il y a tout juste un an, le 4 août, à Cherbourg, Mégane était sauvagement violée par Oumar M., 18 ans, brute multirédiciviste. Aucun regret, aucune excuse. Un mois de coma artificiel pour Megane et une vie pour s’en remettre. Cette affaire atroce pose une fois de plus la question de la nature des « faits divers » tant ils sont devenus aujourd’hui des faits de société.

JO : bagatelles pour un suicide de masse

JO : bagatelles pour un suicide de masse

N’y aurait-il pas quelque chose de pourri, pas seulement dans le Paris olympique, mais dans le royaume de France ? N’en déplaise aux conservateurs, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques ne fut pas seulement la célébration d’une déchéance, celle de la capitale, mais bel et bien d’un pays exsangue peuplé de zombies trans. On a beaucoup cité Philippe Muray depuis 48 heures pour décrire ce nouvel « Transhomo festivus », c’est à Louis-Ferdinand Céline, autre maître, qu’en appelle Tom Benejam.

Corentin Moutet

Roland Garros : le malheureux génie de Corentin Moutet

Le tennis résistait, tant bien que mal au déclin du savoir-vivre. Mais tout change, à Roland-Garros comme ailleurs. Les sportmen et les gentlemen ont peu à peu été remplacés par des mufles dépourvus de savoir-vivre, qui sifflent, huent et conspuent comme n’importe quel public de foot. Restait aux joueurs à se mettre au diapason. C’est ce qu’a entrepris de faire Corentin Moutet, starlette française classé au 79e rang de l’ATP, éliminé en huitièmes de finale par Jannik Sinner. Érigé en chouchou de Roland-Garros, le bad boy de Neuilly-sur-Seine enchaîne les performances et les contre-performances, mais comme un artiste contemporain de la petite balle. Ses coups droits sont des coups tordus. À défaut d’un champion, notre époque s’est trouvé un symbole. Formé à l’école de journalisme d’« Éléments », Tom Benejam lui distribue coups droits et revers bien sentis.

Biographie : Tom Benejam, formé à l’école de journalisme d’« Éléments »