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Éric Werner

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Le recours aux forêts

Prendre le maquis avec Éric Werner (4/4) Le recours aux forêts

Quatrième et dernière patrie de notre entretien exceptionnel avec le philosophe Éric Werner, qui nous conduit au cœur de notre sujet : pourquoi « prendre le maquis », pour reprendre le titre de son essai paru à la Nouvelle Librairie, et pourquoi le prendre avec Ernst Jünger ? D’abord parce que le grand auteur allemand a consacré au sujet un indispensable « Traité du rebelle ou le recours aux forêts ». Le rebelle, c’est pour Jünger le « Waldgänger », soit « celui qui marche en forêt ». Il y a en lui du maquisard, nous dit Éric Werner. Si un tel homme prend le maquis, c’est qu’il a face à lui un État total tout-puissant. Impossible de le défier frontalement. En revanche, on peut lui livrer une guerre défensive. De ce point de vue, le recours aux forêts relève du calcul stratégique. C’est une manière de renouer avec le politique, quand, précisément, le politique a déserté la cité. La forêt n’est pas une fin en soi, ni non plus seulement une retraite ; elle ouvre un nouveau front, celui des libertés, qu’il s’agit de sauvegarder… avant de les réintroduire dans la cité.

Prendre le maquis avec Éric Werner (3/4) L’autodéfense, pour quoi faire ?

Prendre le maquis avec Éric Werner (3/4) L’autodéfense, pour quoi faire ?

La matière du dernier essai d’Éric Werner, « Prendre le maquis avec Ernst Jünger » (La Nouvelle Librairie), est très riche. Troisième volet de notre quête/enquête avec l’auteur : la question de la légitimé de l’autodéfense… Plus l’insécurité se répand, moins le pouvoir y répond. À défaut de l’organiser (ni non plus de la corriger), il l’instrumentalise pour élargir sans fin le contrôle social. Bref, il laisse faire. Ce faisant, c’est la nature même du contrat social tacite nous liant à lui qui est rompue : soumission contre protection. Dès lors, il ne nous reste plus qu’à se défendre. C’est là un droit naturel, qui n’a pas à faire l’objet d’une loi, pour l’autoriser ou l’interdire. Or, l’État n’en a que faire. En guerre contre nous, il châtie plus sévèrement ceux qui se défendent que ceux qui attaquent. Que faire alors ? C’est l’enjeu de la réflexion d’Éric Werner, qui nous rappelle qu’il y a trois manières de penser l’autodéfense : non pas seulement « pendant » l’attaque ni même « après », mais « avant »… La suite de notre entretien exceptionnel avec l’auteur de « Prendre le maquis avec Ernst Jünger ».

Prendre le maquis avec Éric Werner (2/4) Vivons-nous en dictature ?

Prendre le maquis avec Éric Werner (2/4) – Vivons-nous en dictature ?

Suite de notre entretien exceptionnel avec le philosophe Éric Werner à l’occasion de la sortie de son essai : « Prendre le maquis avec Ernst Jünger » (La Nouvelle Librairie). Deuxième volet : quelle est la nature du régime sous la férule duquel nous vivons – ou survivons ? Le sous-titre de l’essai d’Éric Werner fournit une piste : « La liberté à l’ère de l’État total ». État total donc ! En quoi consiste ce Léviathan d’un genre nouveau ? En ce que c’est un totalitarisme autrement sophistiqué, autrement global, autrement envahissant que les totalitarismes du XXe siècle, qui semblent bien rudimentaires au regard des nouvelles technologies de contrôle et de surveillance. Anatomie du monstre avec Éric Werner.

Prendre le maquis avec Éric Werner (1/4) L’État est-il notre ami ou notre ennemi ?

Prendre le maquis avec Éric Werner (1/4) – L’État est-il notre ami ou notre ennemi ?

Voici une série d’entretiens exceptionnels avec le philosophe Éric Werner à l’occasion de la sortie de son essai : Prendre le maquis avec Ernst Jünger. La liberté à l’ère de l’État total (La Nouvelle Librairie). À l’heure où la répression d’État s’intensifie (des Gilets jaunes aux contre-manifestants à Crépol, du Covid à l’interdiction de l’hommage à Dominique Venner, de la dissolution de Génération identitaire à celle d’Academia Christiana et de La Citadelle), Éric Werner dépeint la réalité sans fard, celle d’un totalitarisme qui est déjà là. Une analyse claire, dense et implacable de bout en bout.

Vers l’autodéfense? Entretien avec Eric Werner

La Cocarde Étudiante a posé un certain nombre de questions au philosophe et essayiste suisse Eric Werner, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et ayant enseigné la philosophie politique à l’Université de Genève. Rédacteur à L’Antipresse, contributeur régulier de la revue « Élements », il a publié « Légitimité de l’autodéfense : Quand peut-on prendre les armes ? » aux éditions Xenia.

Des LBD au confinement strict : la France à l’heure de l’État total

Il faut, comme Tocqueville, s’écarter un peu de la France pour voir à quel point la réalité de ce pays contredit les principes dont il se réclame. Par-delà les questions de personnes et de partis, n’est-il pas temps de faire table rase de son culte inconsidéré de l’État ? À moins de se laisser délibérément tomber dans la tyrannie absolue ou la guerre civile.

Biographie : Éric Werner, né en 1940, est un philosophe et essayiste suisse. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, docteur ès lettres, il a été professeur de philosophie politique à l’Université de Genève. Il a écrit plusieurs essais, notamment sur le système politique contemporain et la religion. Outre sa collaboration avec diverses revues (Conflits actuels, Catholica, etc.), Il donne des articles à Éléments, pour présenter la pensée des grands philosophes du passé, ainsi qu’à Krisis. Il est devenu chroniqueur régulier à l’Antipresse de Slobodan Despot.
Livres : De la violence au totalitarisme, essai sur la pensée de Camus et de Sartre, Calmann-Lévy, 1972, — Mystique et politique : études de philosophie politique, L’Âge d’Homme, 1979 — L’Avant-guerre civile, L’Âge d’Homme, 1999 — Légitimité de l’autodéfense: Quand peut-on prendre les armes?, Xenia, 2019 — Liste complète